En thérapie spirituelle, la psychologie est positive, c'est à dire orientée vers les solutions. On utilise, par exemple, la question miracle. On demande au patient comment sera sa vie lorsque son problème sera réglé. Le psychologue utilise cette vision d'avenir pour amener la personne à amorcer tranquillement des changements, à envisager une vie possible sans le problème ; et cela est très important. La thérapie narrative a elle aussi fait ses preuves. Elle consiste à réécrire l'histoire du patient en fonction des événements heureux qu'il a vécus plutôt qu'en fonction des événements malheureux.
Enfin, la technique de désidentification peut être utilisée. Le psychologue aide alors le patient à prendre conscience que le problème n'est pas lui. Le problème n’est qu’un manque de cohérence mentale qui produit un malaise, mais la personne n’est pas le problème lui-même. La personne apprend à voir le problème comme une entité distincte et non comme faisant partie d'elle-même. Ce détachement produit une distance qui apaise la conscience.
Nous avons tous en nous une aptitude naturelle au bonheur, disent les psychologues transpersonnels. Il nous appartient de décider si nous allons, oui ou non, lui donner sa chance.
Psychanalyse et sophrologie
Pour la sophrologie le travail commence sur le corps : quel que soit le mode de traitement choisi, on passe toujours par la relaxation. Le travail sur la prise de conscience du corps, sur la sensorialitépermet de renforcer le schéma corporel et l’équilibre de l'individu tout entier. Donc déjà, on ajoute tous les bénéfices de la relaxation. Mais cette relaxation, appelée sophronisation de base n'est pas une fin en soi. Elle permet de se mettre dans un niveau de conscience modifié donnant un accès plus facile à l'inconscient. Ainsi, les images, souvenirs, désirs et incohérences se manifestent d'autant plus facilement que le système de défense de l’ego est réduit.
Ce qui est le plus souvent reproché à la psychanalyse c'est sa lenteur d'action, alors que pendant ce temps les symptômes persistent, voire s'intensifient et l'individu souffre en ayant l'impression de dépenser beaucoup d'argent et d'énergie pour rien.
L'avantage de la sophrologie transpersonnelle est de pouvoir jouer surdeux tableaux : celui des pulsions et des résistances (les freins) ; et celui des valeurs et des attracteurs (les accélérateurs).Il est avantageux de s’occuper autant des forces qui nous enchaînent que des forces qui nous stimulent pour avancer.
La théorie des attracteurs a été présentée en 1958, par un mathématicien. Toute chose n’existe qu’en fonction de ce qui la mobilise.
Ce sont les attractions qui sont à l’origine de tout ce que l’on réussit.
La sagesse populaire retranscrit cette réalité en parlant des deux forces qui motivent un individu : la carotte ou le bâton,. Les bouddhistes parlent du plaisir et de souffrance pour exprimer ce même phénomène.
Pendant que la psychanalyse cherche longtemps à comprendre et décortiquer la raison d'être du problème, les techniques de sophronisation permettent rapidement de gérer l'angoisse (relaxation, respiration, techniques conditionnées), de déconditionner peurs et croyances négatives issues de certains vécus, ainsi que de préparer le changement souhaitable pour la personne en stimulant les perspectives positives possibles.
« Le futur est dynamisant pour le passé » (Assagioli)
Nous savons que même après avoir mis à jour et compris pourquoi on a adopté un comportement ou des choix néfastes pour nous-mêmes, même après avoir décidé de mettre un terme à ces comportements, la mise en pratique de cette compréhension pose encore beaucoup de problèmes et soulève beaucoup de résistance.
La peur du changement, une des principales peurs communes à tout le genre humain renforcée par les automatismes adoptés depuis parfois de longues années ainsi que les fameux « bénéfices secondaires » ne vont pas faciliter la tâche.
C'est sur ces obstacles que la sophrologie peut agir en apportant une aide significative pour les dépasser, ce qui bien sûr permet une réduction tout aussi significative de la durée de la thérapie.
Il est requis dans notre pratique thérapeutique de stimuler la perspective d’un futur « meilleur ». Stimuler les ressources « positives » avant de s’occuper du « négatif ». Dans la vie , n’allume-t-on pas la lumière avant de descendre dans la cave ?
Grâce à l’expérience de la sophronisation, cela se présente comme une évidence.
Quelqu’un de stressé depuis des années, découvrant qu’il est possible de ressentir corporellement du bien-être en quelques minutes sera motivé pour aller plus loin.
Rien n’est plus motivant que l’expérience du bien-être…. Et la perspective du bonheur
